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décembre 06, 2004

Commentaires

aziosmanoff nils

Pour une interopérabilité culturelle !

« Interopérabilité », ce mot très à la mode recouvre l'un des défis majeurs lancés par le plan de modernisation de l’administration : organiser l'échange de données entre les systèmes d'information des services de l’Etat. De ce défi dépend la réussite du passage à l’administration en réseau, socle d’un service public qui se veut plus efficace, plus économe et plus proche du citoyen.
Si un environnement technique plus efficient est certes un préalable nécessaire à l’émergence de nouvelles formes de relations entre l’Etat et le citoyen, reste pour autant qu’on ne connectera pas les humains aussi facilement que les machines. Car même une fois franchie la première barrière d’usage des TIC, restera encore à franchir une autre bien plus élevée, celle du passage de l’administration à la « culture du réseau ». Une culture fondée sur les notions de « connectivisme », de mobilité et d’altérité, qui relève bien plus d’un mode de vie que d’une façon de travailler.
Parce que les connexions informatiques seules ne suffiront pas à susciter le meilleur des mondes, il faudra innover dans la manière dont les différentes sphères publiques pourront favoriser et accompagner les usages émergents. Car si à l’ère des réseaux, comme le souligne l’économiste Jeremy Rifkin, « la valeur n’est plus le contenu mais l’accès aux contenus », il s’agit bien, au-delà de l’interconnexion des systèmes, de changer les modes de production et de consommation des services publics.
L’interopérabilité des systèmes d’information et le décloisonnement des silos administratifs devraient susciter l’apparition de nouvelles formes d’intermédiation génératrices d’offres inédites. On peut facilement imaginer, par exemple, la mise en place de bouquets de services thématiques conçus autour d’une approche métier, par « ligne d’usage », qui pourrait notamment s’appuyer sur une « verticalisation » des nombreux lieux d’accès publics à l’Internet qui maillent déjà le territoire (voir par exemple le réseau NetPublic : http://delegation.internet.gouv.fr/netpublic/index.htm).
Ainsi, par exemple la santé ou la culture pourraient offrir des espaces à thèmes constituant de véritables interfaces à valeur ajoutée entre les services publics, l’offre privée et les usagers.
S’il reste donc à inventer des offres de services mutualisés, ne perdons pas de vue que la véritable réussite de l’interopérabilité des systèmes d’information ne dépend pas seulement d’objectifs techniques ou logistiques, fussent-ils un préalable essentiel. Cette réussite se fondera in fine sur la recherche d’une véritable interopérabilité culturelle.

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