Le CUBE organise 1erContact, le festival d'art numérique à ciel ouvert à Issy-les-Moulineaux, du 15 au 24 avril 2005.
Pour tous ceux qui souhaitent se joindre à la soirée d'inauguration festive, le 19 avril à 18h00 à l'Hôtel de la Ville d'Issy-les-Moulineaux - M° Mairie d'Issy (le festival est dans les espaces publics de la Ville autour de la mairie), vous pouvez vous adresser à [email protected] ou tel : 01 58 88 3000. Nous aurons le plaisir de vous envoyer votre invitation. Vous trouverez le programme du festival sur www.festival-1ercontact.com
Dans le cadre du festival, le CUBE organise également les 5èmes Rencontres de l'Ecriture Interactive la journée du 19 avril (gratuit sur inscription). Enfin, le CUBE est très heureux d'inviter les membres du Club de l'Hyper République à un déjeuner organisé le vendredi 15 à 12h30, dans une guinguette numérique placée au coeur du festival. Si vous êtes intéressé(e), contactez vite le CUBE pour réserver votre place (nombre limité, inscription par ordre d'arrivée).
Voici l'édito du festival extrait du catalogue que nous aurons le plaisir de vous remettre également sur place.
Nils Aziosmanoff
De la "ville monde" à l'art numérique
Repoussant leurs limites au delà des bourgs, des faubourgs puis des banlieues, les villes concentreront d’ici quelques décennies 80% de la population mondiale dans de tentaculaires mégapoles. La cité, au départ fermée, cerclée de remparts, tournée vers sa place centrale, ses monuments et sa statuaire, s’est peu à peu affranchie d’elle même. Effaçant ses frontières, elle s’est progressivement fondue dans un tissu urbain global, un corps vivant composite, dense, hétérogène, traversé de nervures, de mouvements et de flux.
La cité post-moderne devient « ville monde », mixant les cultures, généralisant ses codes et signes urbains, unifiant ses formes pour mieux fluidifier ses échanges. Au risque d’y perdre son âme en se standardisant et en se banalisant. Elle devient alors « ville événement », offrant au monde entier l’apparat spectaculaire de grandes messes sportives ou culturelles, ou encore d’audaces architecturales.
Mais portée par les effets de la mondialisation et des technologies, une révolution plus importante encore devrait transformer le paysage urbain du XXIème.
Car au territoire géographique vient à présent se superposer le territoire virtuel de l’information. A l’ère de la mobilité et de l’interopérabilité des systèmes d’information, la ville poursuit son extension dans le monde des réseaux pour coloniser un nouvel espace-temps habitable. Si son attractivité future dépend de sa qualité environnementale, elle dépend tout autant de sa capacité à devenir une véritable entité ré-agissante. Une entité non seulement connectée au reste du monde et produisant des signaux identitaires, mais également tournée vers chacun de ses habitants et visiteurs.
Espace sensible, la « ville interface » va peu à peu intégrer dans ses murs des écrans et systèmes d’information, d’identification, de reconnaissance ou encore de géo-localisation. Voilà l’espace public devenu communicant, interactif, « comportemental », sachant générer autant « d’infosphères », environnements communicants personnels mobiles, qu’il comptera d’individus sur son sol. Une ville réincarnée, ré-habitée comme espace collectif de médiation qui produira d’inédites formes d’exercice de la citoyenneté.
C’est cette transformation radicale de la cité, dont les premiers signes avant coureurs apparaissent déjà sous de multiples formes comme l’apparition des « media building », dont les façades-écrans offrent des fenêtres permanentes sur des espaces de sens, comme la généralisation des signalétiques numériques dans les espaces publics, ou encore l’explosion des technologies dites « relationnelles », que le festival 1erCONTACT souhaite aborder.
Non pas pour se projeter dans un chimérique « art du futur », mais bien au contraire pour montrer que la création actuelle est directement issue des replis et des avancées de la cité contemporaine, et pour mettre à jour les profondes mutations qui se jouent derrière les façades de la ville planétaire.
Par le jeu des œuvres multimédias disposées dans l’espace urbain, le festival 1erCONTACT propose à chacun de vivre l’expérience de nouvelles formes d’interaction avec la cité, au travers d’un parcours où poésie et émotion renouvellent l’espace public. Une promenade urbaine et sensuelle qui nous invite à reconsidérer notre espace de vie avec la curiosité, le désir et le regard neuf d’un premier contact.
Nils Aziosmanoff
Président du Cube
Je m'associe pleinement à cette invitation, et serai heureux de vous revoir à Issy-les-Moulineaux !
Eric
Rédigé par : Eric legale | mars 26, 2005 à 01:07 AM
Juste un mot pour signaler, outre la dimension culturelle et novatrice du festival, son caractère "citoyen", et donc évidemment "hyper-republicain".
Il s'agit bel et bien de trouver l'art qui correspond à la cité numérique. C'est un sujet politique au sens noble et large du terme, comme le montre l'excellent édito de Nils.
Voilà beaucoup de bonnes raisons de nous retrouver au festival.
Rédigé par : Pierre de La Coste | mars 26, 2005 à 01:21 AM