Dans une video diffusée par les adversaires républicains de Mitt Romney, plusieurs reproches lui sont adressés. Non pas d'être Mormon, mais d'avoir créé un semblant de sécurité sociale lorsqu'il était gouverneur du Massachusetts, et surtout de parler français. La même mésaventure était arrivée en 2004 à John Kerry, véritable francophone et francophile. Il avait du cacher son bon niveau dans notre langue.
Autrement dit, le sentiment anti-français est tellement fort aux Etats-Unis que le simple fait d'avoir un lien, si ténu soit-il, avec la France, est un handicap dans la vie politique.
Imaginons maintenant qu'un Président des États-Unis en exercice porte un maillot de la police nationale française pour faire son jogging en public; imaginons qu'il soit considéré comme le favori de la diplomatie française et que cela se sache sur Internet; imaginons encore que son propre fils prépare Saint-Cyr dans un lycée militaire français.
Croyez-vous qu'un tel Président aurait la moindre chance d'être réélu?
Or, Nicolas Sarkozy a fait tout cela et bien autre chose du même ordre, pendant son premier mandat. Aux États-Unis, son pays modèle, sa patrie d'élection, il n'oserait même pas en briguer un second.
Alors, qu'avons nous de moins que les Américains, pour n'avoir pas le droit d'aimer la France comme ils aiment leur pays, pour n'avoir pas le droit d'être patriotes comme ils le sont, pour devoir supporter un américain à la tête de la France pendant cinq ans de plus?
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