Club de l'Hyper-République (public)

Trophée e-démocratie 2007

Par Pierre de La Coste

Comme l'année dernière et l'année précédente, le Club de l'Hyper- République décernera le trophée de l'e-démocratie (catégorie France) lors du forum mondial de la e-démocratie qui se déroulera à Issy-les-Moulineaux les 3 et 4 octobre prochain, autour du thème : "La société numérique à l’ère du Citoyen 2.0" et avec le Royaume-Uni comme invité d’honneur.

Ce trophée récompensera une personnalité, un projet ou une réalisation dédié à la démocratie électronique en France. Vous êtes invités à proposer des candidats via ce blog. Un jury issu des membres du Club sera chargé de les départager.

Merci de proposer des candidats, en indiquant le site web exposant le projet.

• Lire le compte rendu de la remise du trophée 2005 et des règles du prix
• Lire le compte rendu de la remise du trophée 2006

ISO et la bureautique: les enjeux de la normalisation

Par Patrick Guedj

Dans quelques jours, chaque pays participant à l'ISO doit se prononcer sur l'adoption du format bureautique OOXML proposé par Microsoft. Si ce projet est adopté, il créera une situation à ma connaissance inédite où deux normes existeront pour le même sujet. Il me parait aussi aller dans le sens contraire de nos intérêts en consacrant la suprématie d'un seul acteur sur ce marché important. J'ai tenté de résumer ci-après les enjeux de cette décision.
Il me semble que la France, représentée par l'AFNOR, devrait s'y opposer. C'est une question d'abord politique qui dépasse les affrontements traditionnels Gauche/Droite limités à notre pré carré. Un libéralisme extrème, d'abord marchand, va t'il l'emporter sur les mécanismes de régulation qui ont permis le développement équilibré que nous avons su construire ?

Paris Capitale du Libre

Le Club de l'Hyper-République s'associe à Paris Capitale du libre les 13 et 14 juin 2007 au Palais des Congrès de Paris.

L'ambition de Paris Capitale du Libre: réunir en un seul lieu, le monde politique, industriel et communautaire afin d'échanger autour des enjeux stratégiques, politiques et économiques des logiciels libres. C'est un événement de prestige organisé par l'ASS2L (Association des Sociétés de Services en Logiciels Libres) avec le soutien de la Mairie et de la Chambre de Commerce et de l'Industrie de Paris.

Cette initiative de l'ASS2L est soutenue par la Ville de Paris, qui s'est engagée depuis 2001 dans une politique de soutien au développement de ce secteur, notamment en rendant son informatique compatible avec tous les systèmes d'exploitation. Plus de 3000 participants sont attendus, avec:

• Le soutien, cette année, en plus de la Mairie de Paris, de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Paris (CCIP),
• Un nouveau lieu : Le Palais des Congrès, lieu emblématique de l’activité parisienne,
• Deux journées de conférences de haut niveau sur les enjeux économiques & stratégiques liés aux logiciels libres, animées par les meilleurs experts du moment,
• Un thème principal « Collectivités et Logiciels Libres en Europe »,
• Des espaces dédiés à l'emploi (avec plus de 500 offres) et à la formation, aux solutions professionnelles et à la découverte des logiciels libres,
• La remise des trophées des Lutèce d’Or qui aura lieu au cours d’un dîner réunissant les 300 personnalités françaises et européennes du logiciel libre ; dîner qui se tiendra dans le salon d'Honneur de l’Hôtel de Ville de Paris.

La première édition a rencontré un vif succcès avec plus de 1500 participants. Paris Capitale du Libre est une manifestation non commerciale.

Pour Nicolas Sarkozy

Par Pierre de La Coste

Président du Club de l'Hyper-République

-

Patrick Guedj a pris position sur ce blog en faveur de Ségolène Royal, de manière très nuancée, contrairement à certains socialistes dont le seul espoir aujourd'hui réside dans le "Tout sauf Sarkozy", sectaire, blessant et insultant. Je le remercie pour sa modération et je me félicite avec lui de l'explosion de l'Internet démocratique pendant cette campagne (voir nos notes précédentes).

Pour ma part je vote Nicolas Sarkozy, au deuxième tour, pour des raisons que je tiens à expliquer:

Un certain nombre de nos amis actifs dans le domaine des technologies de l'information, par exemple les Logiciels libres ou l'Internet citoyen, ont tendance à s'enfermer dans une bulle technologique, ne voyant la vie politique qu'a travers ce prisme (pour ou contre la DAVDSI, pour ou contre le LL...)

Or, nous sommes des citoyens avant d'être des "cyber-citoyens". La France ne sera jamais un grand acteur des TIC, de l'Internet et des LL si par ailleurs son économie n'est pas revitalisée par l'esprit d'entreprise, le retour de la valeur travail, la diminution de la Dette, la remise en cause du poids excessif de la fonction publique. Bref, pour la France, le socialisme n'est pas la solution, c'est le problème...

Pour Ségolène Royal

Par Patrick Guedj

Vice-Président du Club de l'Hyper-République

Socialiste

-

Ce moment entre la fin des débats et le scrutin, quand tout est dit mais que rien n'est encore joué me parait propice à tirer des enseignements sur la campagne qui s'achève. Dimanche soir la connaissance du scrutin orientera déjà la réflexion. Je vous propose à chaud après le débat quelques pistes pour le faire, sans échapper à mon engagement partisan.

1 - Le fort taux de participation, la qualité des débats en particulier ce soir, et le faible score des extrêmes me parait souligner la force
démocratique toujours vive dans notre pays quand la confrontation politique
sait lui permettre de s'exprimer. C'est un levier essentiel qui devrait être
utilisé et cultivé par la prochaine majorité.

2 - J'ai été frappé par l'évolution des positions sur l'Europe, à l'UMP, au
PS, comme à l'UDF. Nous sommes passé d'une conception plutôt naïve - un
espace pour vivre tous ensemble (abandonné en réalité à la technocratie) - à
l'affirmation d'un projet politique. En particulier sur le plan de la
politique monétaire et sur celui de la défense de nos intérêts dans les
négociations internationales. Il y a là l'espoir de sortir par le haut de la
crise ouverte par le rejet du référendum en engageant la construction d'une
Europe politique.

Internet va-t-il changer la politique ?

Par Pierre de La Coste

Article publié dans la revue 2050 Numéro 4

Internet semble changer la donne dans la vie politique française, en faisant une irruption spectaculaire dans la campagne des élections présidentielles et législatives. Mais il existe de réelles limites à son impact, et le développement d’une véritable « Démocratie électronique », si elle se confirme, laisse pour l’instant en suspens plus de questions, tant pratiques que théoriques, qu’il n’apporte de réponses.

Un pacte numérique pour la France

Par Youval Eched

Membre rédacteur du Pacte Numérique

A l'aube du XXIème siècle, la France est  confrontée comme les autres pays à des défis majeurs découlant du passage de notre société industrielle à la société et à l’économie de la connaissance.

Pour les relever avec succès, les échanges numériques et les outils associés, sont vitaux pour :

• organiser la collaboration et le partage de la connaissance pour mieux innover,  y compris à distance,
• tirer parti de la mondialisation et de la recomposition des marchés qu’elle entraîne,
• donner à nos Entreprises un gain décisif de compétitivité et à nos Citoyens une sécurité d’emploi

Paradoxalement, alors qu'ils sont porteurs de beaucoup d’espoirs les outils numériques restent encore trop souvent associés aux inquiétudes face à l'avenir (mondialisation, mutation majeure de l'économie et de la société, ...).

C'est pourtant au prix  d'un effort majeur dans les usages du numérique  que la France pourra préserver et développer son niveau de vie et son influence en Europe et dans le monde, mieux innover et être plus compétitive pour créer des emplois, favoriser l’éducation et la recherche, apporter de meilleurs services aux citoyens, favoriser le développement durable, réduire les inégalités.

Quel projet politique pour le réseau?

Par Olivier Auber, chercheur et entrepreneur de l'Internet.
(article rédigé sur le wiki Overcrowded avec le concours de certains de ses contributeurs et publié par Libération le vendredi 9 mars 2007)

La ruée sur le web des candidats à l’élection présidentielle cache une question majeure sur laquelle aucun ne s’exprime.

Après Google, c’est au tour de MySpace et autres SecondLife, d’envahir l’Europe. Les services les plus rentables du Web 2.0 sont investis, sans véritable concurrence, par des groupes, le plus souvent nord-américains. Et ce n'est pas faire preuve d'antiaméricanisme que de le dire. Bien que le réseau soit réputé homogène et réparti, le phénomène est centralisé à l’extrême; toutes les données atterrissent dans des machines situées à Palo Alto ou ailleurs. Cette centralisation technique va de pair avec la concentration financière propre au capitalisme informationnel, qui considère les connaissances communes comme des sources de profit. Aujourd’hui, même Yahoo peine face à Google et ses 155 milliards de dollars de capitalisation boursière. C’est dire, si dans ce monopoly mondial, l’économie européenne de l’Internet a déjà perdu.
Nous serons digérés, à moins que nous décidions de changer brusquement les règles du jeu, techniques, juridiques et politiques.

Internet, futur vainqueur de l'élection présidentielle? (la video)

Table ronde du 28 février 2007: "Internet, futur vainqueur de l'élection présiddentielle ?" organisée par la Fondation pour l'innovation politique, en partenariat avec le Club de l'Hyper-République (voir programme dans la note précédente). Vous pouvez continuer à poser des questions ou à apporter vos contributions en commentaire.

Internet, futur vainqueur de l’élection présidentielle ?

Table ronde le 28 février à la Fondation pour l'innovation politique

L’irruption des nouvelles technologies de l’information dans la campagne électorale est d’ores et déjà un phénomène spectaculaire. Explosion des blogs politiques et des vidéos sur le réseau, sites satiriques « anti » candidats, succès populaire grandissant des débats politiques en ligne : la créativité et l’interactivité de la net-campagne est sans aucun doute la principale innovation de ce débat présidentiel 2007.

Néanmoins, un certain regard critique s’impose : l’Internet pèsera-t-il réellement sur le résultat final ? Les « petits » candidats y trouveront-ils une chance de rivaliser avec les « grands » candidats, connus des Français grâce aux mass-médias traditionnels ? Des manipulations de l’opinions sont-elles à craindre ? Le contenu des programmes sera-t-il modifié par la « démocratie participative » ? En bref, s’agit-il d’une révolution de forme ou de fond ? Assiste-t-on à la naissance d’une cyber-citoyenneté nouvelle, proche de la démocratie directe, qui bousculerait notre démocratie représentative ?

Pour répondre à ces questions dans un esprit prospectif et non partisan, la Fondation pour l’innovation politique, en partenariat avec le Club de l’Hyper-République, a souhaité réunir une table ronde d’acteurs et d’observateurs de la net campagne, issus de tous les horizons politiques :

Ø      André Santini, député maire d’Issy les Moulineaux (site) ;

Ø      Maurice Ronai, délégué national du PS aux nouvelles technologies (site) ;

Ø      Quitterie Delmas, animatrice du blog « les jeunes libres » ;

Ø      Stéphane Grégoire, juriste, chargé de mission au Forum des droits sur l’Internet ;

Ø      Thierry Vedel, chercheur au Cevipof, Centre de Recherches politiques de Sciences-Po (blog) ;

Débat animé par Pierre de La Coste (Club de l'Hyper-République).

Mercredi 28 février à 18H30 précises à la Fondation pour l'innovation politique, 137 rue de l'Université (accès par le 12 rue Jean Nicot), 75007. Réservation obligatoire. Inscription en ligne ici.

Manifestation associée à l'évènement fédérateur de la société de l'information.

Vous pouvez déja poser des questions aux intervenants, via les réponses à cette note.